Production • Rhizome (Québec) et La Quadrature (Nantes)
Créateur • Jérôme Fihey
Direction artistique • Simon Dumas (Rhizome) et Nicolas Rochette (La Quadrature)
Adjointe à la direction artistique • Éva Patenaude (Rhizome)
Chargé de projet • Yves Doyon (Rhizome)
Médiateur scientifique • Maxime Labat (La Quadrature)
Communications • Juliette Bernatchez (Rhizome)
Artistes et partenaires québécois • Christiane Vadnais, Miriane Rouillard,
Péio Eliceiry, Christine Boutin, Mélanie Robinson.
Conteurs.euses invités.es : Céline Jantet, Paul Bradley, Ligia Borges,
Hamidou Savadogo, La Quadrature,
la chambre blanche, Maison natale de Louis Fréchette
Artistes et partenaires nantais • Jérôme Maillet, Laurent La Torpille,
Delphine Vaute, Martin Gracineau.
Comédien.ne : Sébastien Landry, Flore Vannier Moreau.
Conteurs.euses invités.es : Julie Boitte, Lamine Diagne, Najoua Darwiche, monsieur Mouch.
Scénographie : les scénographistes, Museum d’histoire naturelle,
médiathèque Jacques Demy, Open Lande, Maison de l’architecture,
École des Beaux-Arts de Nantes Saint-Nazaire, JET FM
Avec le soutien financier du Conseil des arts du Canada, de l’Entente de développement culturel
entre le ministère de la Culture et des communications et la Ville de Québec,
du Conseil des arts et des lettres du Québec, du Fonds franco-québécois pour la coopération décentralisée,
de la Ville de Nantes et de Nantes métropole.
Les livres
Direction littéraire et coordination de la publication • Yves Doyon
Codirection littéraire • Simon Dumas
Cadre narratif et supervision des contenus • Jérôme Fihey et Maxime Labat
Illustrations • Jérôme Maillet, Delphine Vaute et Péio Eliceiry
Design et mise en page • Critérium
Avec la participatio des auteurs.autrices suivants.es • Christiane Vadnais, Céline Jantet, Maxime Labat,
Julie Boitte, Ligia Borges, Paul Bradley, Najoua Darwiche,
Lamine Diagne, monsieur Mouch et Hamidou Savadogo
Copyright © 2022 Productions Rhizome / Arkham sur Loire
Après le passage par Québec et le naufrage de l’Hypérion, nos deux explorateurs croient reconnaître un signe du destin les incitant à mener à bien leur projet utopique. Pour cela, pendant qu’Alcide s’investit dans la végétalisation de l’île, Charlotte Sémafore navigue pendant trois ans à travers le monde, rencontrant et recrutant une cinquantaine de profils atypiques, architectes, ingénieurs, inventeurs, poètes et écrivains, pour peupler leur île. Point commun de toutes ses personnes : elles vivent à proximité d’un estuaire et amènent avec elles des technologies, des inventions ou encore des idées que l’on peut qualifier de merveilleuses. On estime leur installation sur l’île à 1865.
Pendant une centaine d’années, Alcide, Charlotte, leurs camarades et leurs descendants seront isolés du monde. Leur communauté prend donc une trajectoire très différente de l’évolution de nos sociétés au même moment, mixant les apports des différentes cultures et des différents savoir-faire présents sur l’île : nouvelles formes d’architecture et d’urbanisme, nouveaux métiers, nouvelles pratiques, nouveaux langages, etc.
Peu à peu, ils apprennent à vivre ensemble, non pas en créant une seule et même histoire commune, mais en donnant une place à toutes les histoires. Le dernier recensement connu de l’île, en 1965, fait état de près de 1 500 « citoyens ». Aucun survivant n’a été retrouvé
En 2013, une première expédition scientifique autour de la dorsale océanique Atlantique, menée par les archéologues Louis-Émile Grenier et Flavie Ruse, permet de retrouver l’île qui, à ce jour, était demeurée non répertoriée. Sur cette île, les restes d’une microsociété dont il ne reste presque rien, hormis quelques artefacts, de drôles d’enregistrements sonores, des plantes et des graines inconnues et des échantillons d’ADN humain retrouvés dans des éléments aussi disparates que la terre, le pollen et ce qui ressemble à des mèches de cheveux verts.
L’Île Inventée est une œuvre collective, un récit transmédia qui prend la forme d’une exposition itinérante grand public dans l’esprit des retours d’expéditions archéologiques, d’un spectacle avec lectures performées de contes et d’une fiction littéraire éditée à part.
Les hypothèses avancées par des scientifiques fictifs dessinent progressivement les contours d’une société imaginaire du XIXe siècle, révélant les moments marquants de son histoire et ses personnages emblématiques. Cette société est restée coupée du monde durant un peu plus d’un siècle.
Alors que la biographie des personnages fondateurs de cette société s’enracine dans l’histoire mondiale du XIXe siècle, les protagonistes apportent avec eux sur cette île des phénomènes imaginaires, symboles de problématiques actuelles importantes, et tirent l’histoire de cette société, que l’on peut qualifier d’utopie scientifique, du côté du conte.
À la manière des voyages fantastiques de Jules Verne, ce 3e chapitre mêle réel et imaginaire, problématique scientifique et expression artistique. En équilibre sur ce pont, il devient possible de rêver un passé que le grand récit de l’Histoire n’aurait pas retenu pour inviter le visiteur à diversifier sa vision du futur, à l’heure où l’effondrement de la diversité culturelle et écologique de notre planète nous apparaît presque inéducable.
Quatre volets à ce chapitre :
- Les livres
- Les contes sonores
- La fiction radiophonique
- L’exposition
Premier livre
L’île Inventée est l’histoire d’Andsie Lou, jeune femme née sur l’île et qui raconte sa relation avec une exploratrice américaine des années 1920, Suzanne (dite Suzie) Fleming, qui a séjourné auprès de la communauté pendant plusieurs années avant de mourir dans d’étranges circonstances.
Retranscrit par l’autrice québécoise Christiane Vadnais, sur la base de la bible narrative créée par Jérôme Fihey et Maxime Labat, et illustré par l’artiste nantais Jérôme Maillet qui a donné forme aux paysages de l’île, ce manuscrit original permet de comprendre l’histoire de l’île, par sa chronologie, sa cartographie, ses illustrations et sa postface signée par les deux archéologues Louis-Émile Grenier et Flavie Ruse.
Deuxième et troisième livre
L’Herbier des Émotions est un livre au format original qui se présent sous la forme d’un leporello. Probablement rédigée entre 1880 et 1885 par Sépalin Lou, le père d’Andsie, à la demande de Charlotte Sémafore qui s’inquiétait des changements de caractère subits observés chez Alcide, une première version manuscrite recèle de mystérieux dessins sur le modèle des planches botaniques de l’époque dans lesquelles les plantes paraissent dessinées de manière purement scientifique et objective. Mais en y regardant de plus près, se révèlent, aux yeux du lecteur ébahi, divers éléments du règne animal, et parfois même humain, imbriqués les uns dans les autres pour former ce qui ressemble à de nouvelles espèces végétales endémiques de l’Île inventée. Ce livre permet de faire, en quelque sorte, le portrait émotif du botaniste Alcide Lachance, espérant ainsi enraciner en lui un monde intérieur en cours de désertification. Retrouvés parmi les objets enfouis par Andsie Lou dans son jardin nantais, les courts textes ont été retranscrits par Maxime Labat et les illustrations traitées et restaurées par Delphine Vaute.
Le Livre des contes est le dernier des trois livres.
Il se compose de 8 textes qui résument des contes sonores retrouvés par les archéologues, lors de leur première mission sur l’Île inventée.
Rescapées d’une technologie low tech, les bulles sonores ont été reconstituées, nettoyées et remises à huit conteurs contemporains, quatre québécois et autant d’Européens, afin de transposer dans les mots d’aujourd’hui l’essentiel de ces récits qui décrivent divers aspects ou moments rituels de la vie des Insulaires. Les livres 2 et 3 sont réunis en une seule publication portant le titre Contes des Estuaires.