La plateforme web de l’Hôtel des autrices avec l’édition 2023 des textes des résidentes de l’hôtel vient d’être lancée. Il est maintenant possible de lire les textes des nouvelles résidentes de l’hôtel:  Gorge BatailleAnn Gaspe et Sarah-Louise Pelletier-Morin sur le thème de l’impossibilité d’écrire.

L’Hôtel des Autrices est un dispositif qui explore de nouvelles façons d’écrire et de diffuser l’écriture. Il est tout à la fois un sujet littéraire, un espace de création, un objet artistique et une proposition politique. C’est un lieu de retrait, de rencontres et de transmission. Conçu par des autrices francophones à Berlin, l’Hôtel des Autrices est bilingue (français et allemand) et entièrement numérique.

Plateforme de l’hôtel

Le texte de Sarah-Louise propose de créer l’atelier des écrivaines, laboratoire d’étude des conditions matérielles de la création. Alternant travail autoréflexif et réflexion dialogique avec les autres résidentes, elle explore la passion, la solitude, le bruit, l’espace, la précarité, la fatigue, et tout ce qui impacte l’acte d’écriture.

sarah-louise pelletier-morin

J’ai toujours été fascinée par la façon dont les formes d’écriture sont liées à mon corps, à mes affects. Par exemple, je n’écris pas de texte poétique à toute heure du jour; la poésie requiert certaines dispositions chez moi, un certain état mental résolument différent du texte essayistique. J’étais aussi habitée par une réflexion sur la difficile conciliation entre le couple et la pratique d’écriture; écrire demande une grande solitude, qui nous éloigne forcément des autres. Enfin, je voulais réfléchir à la précarité dans laquelle nous plonge l’écriture : comment vivre de son art au Québec en 2023? Ce sont des réflexions très prosaïques qui sont à l’origine de ce projet.

Protéiforme, Sarah-Louise Pelletier-Morin est doctorante le matin, essayiste l’après-midi et poète la nuit. La thèse qu’elle poursuit à l’UQAM en études littéraires se consacre à l’étude de trois polémiques théâtrales : l’affaire Cantat (2011), SLÀV et Kanata (2018)Son premier recueil de poésie, Faut-il comparer une femme à une fleur, paraîtra à l’automne 2023 aux éditions La Peuplade. 

Partenaires

La résidence de l’Hôtel des autrices est une présentation du Réseau des autrices francophones de Berlin, en collaboration avec La Marelle, Le centre Wallonie-Bruxelles, Les résidences de l’Hôtel des autrices est un projet réalisé par le Réseau des Autrices francophones de Berlin, en partenariat avec le Centre Wallonie-BruxellesLa Marelle, le Literarisches Colloquium Berlin et Rhizome. 

À propos de l’Hôtel des autrices

L’Hôtel des Autrices est une plateforme de création, d’échange, d’expérimentation et de publication numérique développée par et pour des autrices. Créé à Berlin en 2020 par le Réseau des autrices francophones de Berlin, l’Hôtel est une réponse directe et concrète aux difficultés structurelles auxquelles sont confrontées les femmes pour libérer un espace mental et physique propice à l’écriture. Ouvert en septembre 2020 par une quinzaine de membres du Réseau des autrices à l’occasion d’une première résidence d’écriture expérimentale, l’Hôtel des Autrices est devenu peu à peu un lieu d’écriture collective : les textes des autrices ont pris forme dans l’intimité des chambres puis se sont croisés, répondu et se sont entrechoqués dans les espaces communs de l’Hôtel, dans une joyeuse intertextualité.

À propos du Réseau des autrices francophones de Berlin 

Le Réseau des Autrices francophones de Berlin a pour objectifs d’accompagner les femmes dans l’écriture et la diffusion de leurs textes et de faire vivre la littérature francophone à Berlin en créant des ponts avec la scène littéraire germanophone. Le réseau est un lieu de rencontres, d’écoute, de soutien, de partage pour les femmes qui écrivent. C’est une plateforme qui donne à voir la richesse de l’écriture en langue française au sein de la foisonnante scène littéraire berlinoise. C’est un tremplin pour penser et développer des pratiques d’écriture multiculturelles et plurilingues. C’est une démarche politique d’autonomisation des autrices.