Plus haut que les flammes est une production de Louise Dupré
en partenariat avec Rhizome, en coproduction avec Nicolas Jobin Musique et White Market.
Texte et lecture • Louise Dupré
Musique et direction d’un ensemble • Nicolas Jobin
Mise en scène et régie • Simon Dumas
Images • Jonas Luyckx
Vidéos intercalaires
Lídia Anoll • traductrice du français au catalan de Plus haut que les flammes
Bruno Doucey • des Éditions Bruno Doucey (vidéo réalisée par Lilia Bitar)
Antonio D’Alfonso • traducteur du français à l’anglais de Plus haut que les flammes
Production • Yves Doyon
Voix enregistrées (par ordre d’apparition) :
Evelyne de la Chenelière • comédienne et dramaturge
Martine Audet • poète
Annie Lafleur • poète
Catrine Godin • poète
Roland Lepage • comédien
Interprètes pour la version instrumentale présentée au festival
littéraire Québec en toutes lettres (2016)
Marie-Julie Chagnon (clarinette)
Hélène Desjardins (piano)
Raphael Guay (percussion et assistant-chef)
Marie-Claude Perron (violon et alto)
Geneviève Savoie (flûte)
Suzanne Villeneuve (violoncelle)
Rhizome et l’auteure remercient les Éditions du Noroìt
d’avoir permis gracieusement l’utilisation du texte original.
La vidéo du spectacle a été produite avec le soutien de White Market et de Les Territoires de la Mémoire.
Les images de cette page n’étant des photos d’artiste ou de spectacle sont de Jonas Luyckx.
© 2010 Éditions du Noroît — édition originale
© 2014 Guernica Editions — édition anglaise (traduction de Antonio D’Alfonso)
© 2015 Mantis Editores — édition espagnole (traduction de Sylvia Pratt)
© 2015 Éditions Bruno Doucey — édition européenne
© 2016 Eumo Editorial — édition catalane (traduction de Lídia Anoll)
Plus haut que les flammes a bénéficié du soutien financier du Conseil des arts et des lettres du Québec.
Spectacle
Écrire pour ne pas oublier; écrire pour témoigner à son tour du choc vécu une fois passées les grilles de l’entrée, vu les tas de souliers empilés ou les biberons cassés, arpenté les chambres à gaz et les couloirs hérissés de fils de fer barbelés rouillés; écrire pour lutter contre la peur de l’ignorance et de l’oubli; écrire pour ne pas vouloir s’en laver les mains et détourner les yeux d’un passé auquel on croyait ne pas appartenir; écrire pour regarder l’horreur bien en face et lui opposer ses espoirs et sa mémoire universelle; écrire pour dire que la vie est plus forte, pour dire que l’amour est encore bien vivant, et ce, même si parfois on tue des enfants; écrire pour continuer à aimer tout simplement.
C’est après une visite des camps d’Auschwitz et de Birkenau que l’autrice québécoise Louise Dupré a écrit le vibrant cri poétique qu’est Plus haut que les flammes. Pour conjurer l’horreur d’un million d’hommes, de femmes et d’enfants exterminés en ces lieux mêmes, entre 1940 et 1945. C’est pour eux et pour les plus de cinq millions d’autres broyés par la barbarie nazie que témoigne Louise Dupré, mais c’est aussi — et peut-être surtout — pour tous ceux qui n’ont pas été témoins de cette folie des hommes. Était-ce Deleuze qui disait qu’on écrit pour ce qui meurt, à sa place, pour prêter sa voix à celui qui l’a perdue?
Dans une mise en scène dépouillée où les images de Jonas Luyckx viennent plonger le spectateur dans l’univers des camps, la poète se fait lectrice dans un face à face complice avec le compositeur Nicolas Jobin qui a su offrir une musique et un chœur inspirants (et inspirés) à la poésie sans compromis de l’autrice.
Version intrumentale
Rhizome présente une deuxième version de Plus haut que les flammes le 1er octobre 2016, à la salle Multi de la Coopérative Méduse, dans le cadre du festival Québec en toutes lettres.
Il s’agit cette fois d’une première de ce spectacle avec musiciens sur scène.
Toujours assise face au compositeur Nicolas Jobin, qui a créé un véritable oratorio pour poète et ensemble, et entourée du public, Louise Dupré est accompagnée du même chœur virtuel composé de celles d’Evelyne de la Chenelière, Martine Audet, Annie Lafleur, Catrine Godin et Roland Lepage.
À l’occasion du festival, Nicolas Jobin dirige cette fois un ensemble composé de six interprètes : Marie-Julie Chagnon (clarinette), Hélène Desjardins (piano), Raphael Guay (percussion et assistant-chef), Marie-Claude Perron (violon et alto), Geneviève Savoie (flûte) et Suzanne Villeneuve (violoncelle).
Extrait textuel
même si tu ne reconnais plus
ton monde
ni sa course essoufflée
ni sa cacophonie
en couleur
sur les écrans géants
accrochés aux buildings
qui dorment
autour du carré du temps
tandis que des hommes
et des femmes
comme toi
se mirent en silence
dans le regard crucifié
de Francis Bacon
car le monde n’est pas un temple
le monde est un musée
ouvert aux quatre ciels
où le feu et le sang
ont exterminé
le peuple des anges
mais le plus petit moineau
suffit encore à l’enfant
pour se bricoler des ailes
et à l’heure des cloches, le dimanche
tu te demandes
si c’est piété ou mensonge
de garder les lèvres
bien soudées
sur la douleur
le dimanche, tu fais vœu
de beauté
en remuant
mers et merveilles
ta voix qui court
sur la page
comme tu cours
après l’enfant
pour l’entendre rire
[…]
Plus haut que les flammes
Éditions du Noroit, 2010
Captations
Feuille de route
2021
- 23 avril — CLAC Mitis
- 24 avril — Centre culturel de Paspébiac
2019
- 10 mars — Théâtre Côté-Cour, Jonquière
- 11 avril — Casa del Lector, Madrid
- 24 avril — Festival international d’art vidéo de Casablanca
2018
- 9 juin — 36e Marché de la poésie de Paris
- 9 novembre — Marché de la poésie de Namur
2017
- 14 juillet — Les Correspondances sortent d’Eastman — avec musicien•nes
2016
- 31 mai et 1er juin — Théâtre du Petit Outremont, Festival de la poésie de Montréal
- 1er octobre — salle multi de la Coopérative Méduse, Festival Québec en toutes lettres — avec musicien•ne•s
Revue de presse
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