Le projet fut développé au studio de Rhizome ainsi qu’au LANTISS — Laboratoire des Nouvelles Technologies de l’Image, du Son et de la Scène de l’Université Laval. 
Un projet de Simon Dumas en collaboration avec Philippe Franck. 
Ce projet est appuyé par le Conseil des arts et des lettres du Québec et par la Ville de Québec, via l’Entente sur le développement culturel de la Ville de Québec avec le ministère de la Culture et des Communications du Québec, par le ministère des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur du Québec, ainsi que par Wallonie-Bruxelles International.
Une production Rhizome en coproduction avec Transcultures.

Machine à présences poétiques

Il s’agit d’une installation vidéo dont le cœur est fait de poésie. Au centre d’une pièce noire se tient un certain nombre de personnes. Il n’est pas possible au premier coup d’œil de déterminer combien exactement. Certaines se tiennent derrière d’autres. En faisant le tour de la pièce, il est possible d’en compter six ou neuf, selon la disposition de l’installation. Des hommes et des femmes se tenant au centre de l’espace, tournés vers l’extérieur et interpelant le visiteur :

« Viens ici »
« Psst, psst »
« Veux-tu entendre un poème sur Michèle Richard »

L’un d’entre eux pointe du doigt un carré de lumière au sol devant lui en répétant deux fois « S’il-vous-plaît ».

Les poètes de la machine sont sélectionnés par le diffuseur en collaboration avec Rhizome, parmi douze poètes du Québec, trois du Nouveau-Brunswick, une de la Nouvelle-Écosse, une de l’Ontario, un de la Colombie-Britannique et deux de la Belgique. Des présences poétiques différées. Une trace que les poètes ont laissée, des bribes de codes visuels et sonores qu’un dispositif numérique fait interagir. Entre eux, surtout, mais aussi avec le visiteur. Lorsque, pour répondre à l’appel, ce dernier se place dans le carré de lumière, tous les poètes se mettent à dire en même temps un flot de vers qui pourtant ne sont pas confus. Puis, graduellement, ils se cèdent mutuellement la parole. Les vers s’enchaînent. Rapidement au début, puis plus lentement jusqu’à ce qu’un seul poète se fasse entendre. Il dit son poème — les autres le laissent dire — puis s’efface graduellement, laissant la place à une trame sonore et visuelle. Un paysage faisant écho à la poésie.

Quand tombe le dernier mot du poète, les autres reviennent et interpellent de nouveau le visiteur.

Étant généré aléatoirement, le chœur de vers qui se fait entendre après le déclenchement ne se répète jamais. Quant aux textes intégraux récités par les poètes, puisque ceux-ci sont segmentés en feuilleton, c’est plus de vingt interventions différentes qui sont diffusées dans un ordre aléatoire. Avant d’entendre deux fois le même texte, le visiteur aura passé plus de deux heures sur place.

Dans le ventre de la machine

Des textes originaux et leurs auteur•trices auxquel•les, à chacun•e, est associé un·e artiste audio ayant composé spécifiquement une pièce. Celle-ci utilise comme matériau sonore la bande de l’enregistrement du texte lu par son auteur•e.

Il s’agit donc de duos formés d’un•e auteur•trice et d’un·e artiste audio. C’est la base. 

À chaque duo vient se greffer une création vidéo conçue expressément pour le dispositif. 

Celui-ci spatialise la vidéo sur neuf surfaces qui permettent de projeter des personnes en taille réelle. Cela, dans un environnement en 3D. Ces personnes, on l’a dit, forment un chœur de poètes. Le (S) entre parenthèses, que l’on retrouve dans le titre, signifie que, si les poètes forment UN chœur, le système génère aléatoirement DES chœurs poétiques formés d’extraits des textes de chacun·e.

Le dispositif est formé de trois prismes triangulaires offrant neuf surfaces de projection et treize canaux sonores. Neuf haut-parleurs, situés à l’intérieur des prismes, donnent l’impression que les voix viennent de la bouche des poètes. Quatre autres, installés au quatre coins de la pièce, diffusent en tétraphonie les pièces audio.

Auteur•trices et artistes

En tout, ce sont dix-huit auteur•e•s et artistes audio qui nourrissent la machine. S’ajoute à eux un nombre — qui peut encore varier — de vidéastes. 

Annie Lafleurpoète / Meriol Lehmannartiste audio
Josée Marcottepoète / Miriane Rouillardélectroacousticienne
Marc-Antoine K. Phaneufpoète / Simon Elmaleh, musicien et électroacousticien
Alexis Lussierpoète / Mathieu Campagna, compositeur et concepteur sonore
Hervé Bouchardromancier / Stephan Inkconcepteur sonore
Jean-Marc Desgentpoète / Gauthier Keyaertsmusicien électronique
Sebastian Dicenairepoète / Martin Tétreault, platiniste
Werner Moronpoète et performeur / Érick d’Orionartiste audio
Simon Dumaspoète / Philippe Franckmusicien électronico-analogue
Hélène Dorionécrivaine / Chantal Dumascompositrice 
Roxane Desjardinspoète / Marc Doucetartiste sonore 
Michaël Trahanpoète / Alexandre Berthier, artiste sonore et vidéaste
El Jones, poète / Nathalie Leblanc, artiste sonore
Marie-Andrée Gill, poète / Jean-Philippe Rioux-Blanchette et Marie-Hélène Massy-Émond, artistes sonores
Kaie Kellough, poète / Oana Avasilichioaei, artiste sonore
Fred Wah, poète / Magali Babin, artiste sonore
Chloé Laduchesse, poète / Émilio Portal, artiste sonore
Paul Bossé, poète / Scott Beaulieu, artiste sonore
Shalan Joudry, poète / Jan Martin, artiste sonore
Drew Lavigne, poète / Indigo Poirier, artiste sonore

La conception vidéo et la réalisation de paysages visuels sont de Simon Dumas.

L’intégration technologique ainsi que la réalisation de certains des paysages visuels sont le fait de Louis-Robert Bouchard.

Extraits vidéo

Installation au Mexique et spectacle
Montage réalisé à partir de différentes séquences de l’installation

Galerie photo

Plan technique

La spatialisation de l’image et du son nécessite 3 projecteurs vidéo et 13 canaux sonores.
La fiche technique complète est fournie sur demande, tout comme le détail des conditions nécessaires à la présentation de l’installation.

Feuille de route

2024

2023

2022

2021

  • 23 au 27 novembre — Festival international d’art vidéo de Casablanca

2018

  • 16 août — Événement ELO à Montréal

2017

  • 6 avril au 20 mai — vitrine de l’Agence TOPO, Montréal

2016

2015

  • 27 novembre au 12 décembre — Biennale Transnumériques de Mons
  • 8 au 18 octobre — Festival Québec en toutes lettres de Québec

Revue de presse

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