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Rhizome a produit plus d’une soixantaine de spectacles et offert des représentations au Québec, au Canada, aux États-Unis, au Mexique, en Argentine, en France, en Belgique et en Haïti.

2000 › FONDATION
1999

Le premier spectacle, Formes

Bien que Rhizome fut officiellement inscrit au Registraire des entreprises du Québec en mars 2000, c’est en février 1999 que les fondateurs, Simon Dumas et Marc Doucet (auxquels s’est très rapidement joint Yannick Renaud), ont mis sur pied le premier spectacle du groupe. Intitulé Formes, spectacle multimédia de poésie, la manifestation a amené sur scène Jacques Ouellet, Guy Cloutier, Simon Dumas, Dominic Gagné, Luc Lecompte, Swann Paradis et Michel Pleau. À l’époque Rhizome s’appelait Diffusion Encore Cadre. C’est également la naissance de la série Formes. Cette série, ce fut notre école. Une fois l’an, nos efforts se cristallisaient en une production toujours plus aboutie et complexe que la précédente. Formes 1, poésie, court-métrage et multiprojection de diapositives expérimentales. Formes 2 où l’on s’est fait dire par un journaliste de l’Impact Campus que notre multimédia n’était pas « pensé et apprivoisé ». Formes 3 où nous commençons à penser l’interdisciplinarité et la circulation du sens entre les textes et les ”mediums”. Formes 4 fut mis en scène par Christian Lapointe. C’était en 2002. La série culmine en 2003 avec le cinquième opus sous-titré La puissance des lieux. Spectacle aux accents de science-fiction basé sur la prose de Luc Lecompte (Rouge malsain) et ponctué par les commentaires poétiques d’André Roy. Comme toujours chez Rhizome, les auteurs participaient à la représentation. La puissance des lieux fut présenté à plusieurs reprises à Québec et à Montréal entre 2003 et 2005.

2000

Fondation

Rhizome est fondé à Québec en mars 2000 par Marc Doucet, concepteur sonore, et Simon Dumas, auteur. Se joignent à eux plusieurs créateurs en littérature, en arts médiatiques et en art audio. Le groupe est motivé par le désir de présenter autrement l’auteur sur la place publique. L’auteur Yannick Renaud se joint aux fondateurs en 2000 et devient responsable des communications et soutien administratif de l’organisme.

2002

La série Phonèmes

Parallèlement à la série Formes, Rhizome amorce en 2002 la série Phonèmes – Lectures et interventions électroacoustiques et vidéo. Ce sont en fait des radiofictions entrecoupées par les interventions en direct de l’auteur. Les tout premiers opus de cette série sont Elles, parfois de Dominic Gagné et Le ravissement d’Andrée A. Michaud, les deux étant mis en « sons » par Marc Doucet dont on peut dire qu’il est le véritable fondateur de la série. Éventuellement, de la vidéo créée à partir des trames radiophoniques s’y ajoute. En 2004, suite à un travail de prospection et de démarchage de près de deux ans, Rhizome effectue une tournée européenne. En juin, quatre éditions de Phonèmes sont en effet présentées à Bruxelles, Liège et Namur, puis en France, au Centre culturel canadien de Paris dans le cadre du Marché de la poésie. En 2006, l’organisme complète une seconde tournée européenne, présentant en juin 2006 quatre nouveaux spectacles qui clôtureront la série Phonèmes à Namur et à Paris.

2003

Première tournée internationale

Rhizome propose au Bureau des événements du Québec — qui pilotait ¡Voilà Québec en México! (une saison du Québec au Mexique) — de produire quatre nouveaux Phonèmes bilingues, espagnol-français, afin de les présenter à la Feria Internacional del libro de Guadalajara. Nous en produirons finalement cinq. La cuvée Phonèmes 2003, dont les spectacles sont regroupés sous le titre 4 fonemas mexicanos + 1, mettent en scène les œuvres de Louis Jolicœur, Stanley Péan, André Roy, Nicole Brossard et Élise Turcotte (les conceptions sonores de ces deux derniers sont de Mathieu Campagna).

2004

« Ce sont des suzes de brakchita! »

Suite à la rencontre de Thierry Dimanche et à la discussion qui s’ensuivit au haut lieu du Zénob, à Trois-Rivières, le projet Des suzes de brakchita fut mis sur les rails. Dans une diagonale kaléidoscopique, par fenêtres éclatées, Des suzes de brakchita se voulait un reportage onirico-paranoïde en direct du royaume gauvréen. Marquées par un savant délire autant que par une extrême sensibilité, les interventions de Thierry Dimanche surent donner au verbe de Claude Gauvreau un éclairage personnel et singulier. Entre la biographie et la fureur poétique, ce spectacle — présenté une douzaine de fois à Québec et à Montréal — fut l’un des événements marquants du cursus de Rhizome.

Une première tournée européenne

Encore une fois, c’est avec Phonèmes que nous partons en tournée, cette fois à Namur, Liège, Bruxelles et Paris, puis, avec un équipage plus réduit, à Amay et Grenoble. Les auteurs Élise Turcotte, André Roy, Dominic Gagné, Yannick Renaud, Louis Jolicœur et Nicole Brossard y sont à l’honneur.

2005

Une nouvelle série

Des sessions d’improvisations occasionnelles deviennent la série Syllepses qui acquiert une plus grande importance dans les activités de Rhizome. La formule met à contribution les talents d’improvisation d’artistes du son et de la vidéo, notamment ceux de l’équipe régulière. En effet, le vidéaste Éric Proulx — collaborateur très régulier à l’époque — est également un batteur de talent, tandis que Marc Doucet est un aussi habile improvisateur que compositeur. Après les « phonèmes » donc, voici les « syllepses ». Syllepse est un terme de grammaire désignant l’accord selon le sens plutôt que selon la règle. Ainsi, faisant corps avec le rythme du poète, travaillant sur la sensualité du texte, sur son potentiel sonore plutôt que sur son sens, les artistes arrivaient à créer, de concert avec l’auteur, une atmosphère dans laquelle le texte se déployait. La complicité qui s’installait alors entre le lecteur et les artistes surprenait par son intensité.

Des projets spéciaux

Toujours en 2005, Rhizome commence à travailler sur des projets spéciaux hors série : La poésie prend le MétroLa poésie à l’école  (primaire et secondaire), les radiofictions dans le cadre de la Semaine d’actions contre le racisme… Ces projets spéciaux sont des opportunités de diffusion et permettent aussi de développer certains savoir-faire spécifiques.

Une seconde présence au Mexique

C’est lors de la première édition du Festival internacional de poesia de Manzanillo, dans l’état de Colima au Mexique, qu’eut lieu la seconde présence de Rhizome au Mexique. Cinq soirs durant, la version bilingue des Phonèmes d’Élise Turcotte et de Nicole Brossard y a été présentée.

2006

Les Petits villages, une série de petits métrages

2006 marque l’aboutissement de la phase 2 des Petits villages. Un second souffle à ce qu’il est convenu d’appeler « l’Aventure éditoriale des Petits Villages ». Pour les poètes, cette aventure consistait à séjourner dans un petit village du Québec afin d’y écrire un livre de poésie inspiré par les lieux et les gens qui y habitent. Ce second souffle, ce fut une seconde incursion créatrice des poètes dans les villages. Accompagnés cette fois-ci de Rhizome, ils ont réalisé un tournage. Résultat : six courts-métrages d’art.

Seconde tournée en Europe

… avec la série de quatre Phonèmes  intitulée L’attrait des hauteurs mettant en scène quatre ouvrages de la collection de poésie pour adolescents de la Courte Échelle. Avec les auteurs Denise Desautels, Serge Patrice Thibodeau, Martine Audet et Rachel Leclerc. Le spectacle fut présenté à Namur et à Paris.

2007

Les projets interculturels

En 2007, Rhizome innove en proposant Coupez court au racisme!, un rallye vidéo-poétique à la fois interculturel et interdisciplinaire : quatre courts-métrages seront produits et présentés par la suite à Québec et à Montréal. Ce projet, récurrent jusqu’en 2009, est tout de suite devenu le fer de lance des activités interculturelles de Rhizome. En effet, depuis 2005, Rhizome s’implique dans la Semaine d’Actions Contre le Racisme, la Semaine Québécoise des Rencontres Interculturelles et dans le Mois de l’Histoire des Noirs. C’est ainsi qu’ont vu le jour les Autochtones de la nuit  avec Stanley Péan, Italie PQ et bien d’autres projets.

La rentrée littéraire de Québec et de Chaudière-Appalaches

Cette même année, Rhizome produit le premier spectacle de la Rentrée littéraire des régions de Québec et Chaudière-Appalaches en partenariat avec la Table des lettres du Conseil de la Culture. La Rentrée reviendra en 2008 puis, faute de relève, elle sera abandonnée.

2008

Création du Printemps des poètes

Avant d’être l’organisme littéraire que l’on connaît, le Printemps des poètes fut un projet de Rhizome. C’est Dominique Garon, alors directrice générale de Rhizome, qui initia et développa ce projet de diffusion poétique inspiré des Printemps des poètes français.

Début des coproductions internationales

2008, c’est aussi le début d’un cycle de trois coproductions internationales qui débuta avec la Belgique pour se terminer par la France en passant par le Mexique. Ces coproductions s’inscrivaient dans un plan de développement sur quatre ans (2008-2012). Basées sur le principe des résidences croisées, ces coproductions visaient avant tout à mettre en relation des auteurs de différents pays, entre eux mais également avec des artistes d’autres disciplines susceptibles d’enrichir la pratique et d’explorer de nouvelles formes de création littéraire. Ces trois coproductions sont Atomes (Québec-Belgique), avec les auteurs Bertrand Pérignon (Be), Pascal Leclercq (Be), Simon Dumas (Qc), ainsi qu’une pièce audio basée sur le texte Beauté baroque  de Claude Gauvreau, cinq représentations au Québec, trois en Europe — Para quedar / pour rester humain  (Québec-Mexique), avec les auteurs Cristobal Barreto (Mx) et Carl Lacharité (Qc) (Alexis O’Hara a participé au processus de création), trois représentations partielles au Mexique, au Québec et en France, sept représentations complètes au Québec en avril et mai 2012 — La chute du piano  (Québec-France), avec les auteurs Virginie Barreteau (Fr) et Simon Dumas (Qc). Représentations à Québec en octobre 2012 et à Bordeaux en avril 2013.

 

Première participation à un festival d’arts numériques

Il s’agissait de la présentation d’Atomes — la première coproduction internationale — au festival les Transnumériques qui s’était tenu à Bruxelles les 4 et 5 décembre.

2009

Yves Doyon prend la barre de la direction générale

2010

Dixième anniversaire

Afin de souligner cet événement, trois spectacles tirés des séries Phonèmes  et Syllepses  ont été diffusés les 12, 13 et 20 octobre 2010 au Studio P. Y participaient des auteurs aussi importants que Nicole Brossard et Louis Jolicœur, Martine Audet, Dominic Gagné, Élise Turcotte, André Roy, Bertrand Laverdure et Pierre Lavallée. Le 23 octobre, Atomes  fut présenté à la salle Multi du Complexe Méduse dans le cadre de la première édition du festival littéraire Québec en toutes lettres. Enfin, cet anniversaire fut également l’occasion d’une première pour Rhizome : la création d’une installation littéraire interactive. Basée sur le spectacle du même nom créé en 2004 par Thierry Dimanche, Des suzes de brakchita 2.0  fait appel à la détection de mouvement, aux rayons laser et à la lumière pour mettre en mouvements les diverses séquences sonores et visuelles, vibrant hommage à la poésie de Claude Gauvreau. Cette installation ouvre la porte à d’autres horizons de recherche visant à métisser littérature et autres disciplines, à créer de nouveaux procédés de création et de diffusion.

Participation à une compétition internationale

Manifiesto mandrilista – performance faisant partie du projet international Para quedar / pour rester humain  – fut l’une des six performances sélectionnées parmi cinquante-quatre par le festival les Bains Numériques (Enghien-les-Bains, près de Paris) afin de participer à leur compétition internationale, laquelle compétition constitue le volet professionnel de la programmation du festival. Cette année-là, le thème de la compétition était « danse et nouvelles technologies ». Il va sans dire que la présentation de Rhizome était la seule se basant sur un texte de poésie.

Atomes présenté à la première édition de Québec en toutes lettres

Première coproduction internationale, ce spectacle québéco-belge fut présenté le 23 octobre pour la première fois à Québec. Cette série de quatre performances de poésie met en jeu le texte contemporain dans un environnement numérique interactif. Cette création est le fruit d’une collaboration entre des artistes littéraires et numériques de la Belgique et du Québec. Avec les auteurs Pascal Leclercq, Bertrand Pérignon et Simon Dumas, ainsi que les artistes Érick d’Orion, Thomas Israël et Mathieu Therrien.

2011

1, 2, 3, GO!, un rallye interdisciplinaire

Du 13 au 21 octobre, quatre équipes composées d’un auteur et d’un artiste de théâtre / de la chanson / du cinéma / des arts visuels ont eu neuf jours pour créer ensemble une œuvre qui fut présentée le 21 octobre à 20 h au Café spectacle du Palais Montcalm dans la seconde édition du festival Québec en toutes lettres. En cours de processus, à deux reprises, ils ont rencontré le public lors de 5 à 7 qui se sont tenus au Studio P les 16 et 18 octobre. Des capsules vidéo témoignant de leurs avancées créatrices furent mises en ligne sur ce site. Quatre équipes, quatre thèmes ducharmiens, quatre disciplines associées à la littérature. Il s’agissait de David Leblanc et Henry Bernadet (cinéma), de Sylvie Nicolas et Julie Picard, (arts visuels), d’Érika Soucy et Pascal Larouche (chanson) et de Valérie Forgues et Raphaël Posadas (théâtre).

Les jumelages d’auteurs et d’artistes audio

Afin de renouveler avec les formules plus légères que furent Phonèmes  et Syllepses, mais aussi parce que les arts audio ont toujours tenu une place privilégiée dans notre palette interdisciplinaire, un premier projet de jumelage d’auteur et d’artiste audio, coproduit par Érick d’Orion, est mis sur pied : Nouvelles vagues. Son principe est celui d’une chaîne de création. On demande d’abord à l’artiste audio de fournir une première pièce. S’en inspirant, l’auteur propose alors un texte lui faisant écho. La voix de l’auteur lisant ce texte est enregistrée et remise à l’artiste audio. Texte et voix servent alors de base à la création d’une nouvelle pièce audio. Lors de la représentation, l’auteur lit son texte, puis la pièce sonore est diffusée. Une juxtaposition plutôt qu’une superposition.

 

Des films sans images (mais avec poésie!)

Puis, en 2012, c’est avec Mathieu Campagna qu’un nouveau projet est réalisé, Images invisibles. Il s’agit toujours d’art audio, mais narratif cette fois. Le résultat étant des courts-métrages sans images, des radiofictions ambiophoniques diffusées dans le noir complet. Avatar a collaboré à cette production.

2012

Une résurgence interculturelle

Rhizome renoue avec les projets de médiation interculturelle en produisant Québec juntos | Ensemble, un événement unique en direction de la communauté latino de Québec. Du 11 au 29 avril 2012 se sont tenues plus d’une quinzaine d’activités différentes, allant des conférences aux spectacles musicaux, théâtraux, poétiques et multidisciplinaires.

Première mondiale de La chute du piano

Le 13 octobre à Québec marque la première du spectacle, dans le cadre du Festival Québec en toutes lettres. La chute du piano  est le résultat d’un travail de près de deux années, traversées de quatre résidences croisées, avec l’équipe bordelaise d’éclats. Gilles Deleuze et John Cage y parlent d’un spectacle dans lequel un piano chuterait. Le résultat se tient au croisement de la poésie, de la musique actuelle, de la danse contemporaine ainsi que de la vidéo. La première connut un réel succès. Toutes les places disponibles furent vendues, les commentaires des spectateurs excellents, et le spectacle eut même droit à une critique élogieuse dans Le Devoir.

2013

Une nouvelle coproduction internationale

Le projet Les TransAtlantiques, coproduit par Transcultures, un partenaire belge de longue date, reprend la formule de Nouvelles vagues, mais en l’étirant dans l’espace géographique. En effet, il s’agit ici de longs courriers échangés entre un auteur et un artiste audio. Une relation épistolaire interdisciplinaire entre le Québec et la Fédération Wallonie-Bruxelles, une création s’échafaudant au fil des échanges – toujours à distance – jusqu’à la rencontre live, sur scène. Il fut d’abord demandé aux artistes audio de proposer une première pièce à l’auteur qui leur était associé. S’en inspirant, l’auteur proposa un texte lui faisant écho. La voix de l’auteur le lisant fut enregistrée et remise à l’artiste audio. Enfin, texte et voix ont servi de base à la création d’une nouvelle pièce audio qui fut parachevée en résidence lors d’une rencontre, physique enfin, entre l’auteur et son artiste associé.

La première des TransAtlantiques fut présentée par le Mois de la poésie de Québec au Cercle.

Tournée en Argentine

Le siège du maure ou plutôt, La silla del moro — version espagnole du spectacle Phonèmes de Louis Jolicœur créé en 2003 pour la Feria internacional del libro de Guadalajara — fit l’objet d’une tournée à Buenos Aires, Córdoba et Rosario, en Argentine. Il s’agissait de notre première présence dans ce pays.

La Nuit de la poésie de Québec ouvre l’édition 2013 du Festival OFF de Québec

À l’occasion de l’ouverture du Festival OFF de Québec, Rhizome, de concert avec le Festival OFF, a tenu une grande nuit de la poésie avec des poètes et des lecteurs, des artistes et des métaleux, du fun et du rock! Avec Richard Martel, Fabien Cloutier, Anne-Josée Cameron, Shawn Cotton, Renée Gagnon, Thierry Dimanche, Érick d’Orion, Keith Kouna, Christian Lapointe, Bertrand Laverdure, Martin Tétreault, Érika Soucy et… ANONYMUS. Plus de 200 personnes se sont éclatées lors de cette prise de parole poétique aussi collective qu’inusitée!

Premières européennes des TransAtlantiques

Présentés pour la première fois en Europe au début du mois de septembre 2013, le passage des Transatlantiques à Mons (Belgique) et à Bordeaux (France) fut remarquable. Rhizome tient à remercier le Festival City Sonic de Mons et la librairie N’A qu’1 Oeil de Bordeaux pour leur accueil chaleureux ainsi que tous les artistes participants pour les merveilleux moments créés.

2014

Présence au Off Avignon

La Manufacture/Avignon et le Conseil des arts et des lettres du Québec ont uni leurs efforts afin de proposer ce tout premier Focus sur la création québécoise  à Avignon. Outre Rhizome s’y sont également retrouvés le Théâtre PÀP et la compagnie Orange Noyée. Du 8 au 14 juillet à l’Espace 40, Rhizome a présenté un ensemble de quatre propositions d’artistes québécois dont la démarche vise à rénover de manières surprenantes les modes d’expressions de la littérature sur scène : deux productions de Rhizome, Une beauté baroque  d’Érick d’Orion suivi de Fade out  de Simon Dumas. Puis Arthy reçoit du collectif finlarmoiement, suivi des performances sonores d’Alexis O’Hara qui ont fait voyager les spectateurs entraînés par ses boucles de voix charismatiques. Outre le contrebassiste français Ghislain Gabrelle qui, chaque soir, a accompagné la performance Fade Out, des artistes et auteurs français furent invités à compléter la programmation journalière. C’est l’énigmatique musicien électronique, écrivain et performeur Boris Crack — avec lequel nous avions collaboré il y a quelques années lors de son passage à Québec — qui a assuré la coordination française de ces diffusions : Julien d’Abrigeon, Nicolas Tardy, Pauline Picot, Eve Coltat et Boris Crack.

Les oracles — poésie et danse

Sur le mode des projets jumelant un écrivain avec un artiste d’une autre discipline (le plus souvent les arts audio, comme ce fut le cas avec Nouvelles vagues, Images invisibles et Les duos transatlantiques, Les Oracles convoque un écrivain et un chorégraphe, rejoints ensuite par un artiste sonore (Phlippe Franck) et un vidéaste (Thomas Israël), tous deux de Wallonie-Bruxelles. Le choix de ces deux artistes outre-Atlantique n’est pas fortuit, Transcultures étant coproducteur de ce projet de création. L’enjeu consiste à transposer en gestes et en mouvements les mots de l’auteur et, par la suite, à les traduire à nouveau en sons et en images. L’objet final est un spectacle multidisciplinaire mettant en scène l’auteur et son texte, appuyé par la présence physique de l’artiste sonore et, dans le second volet, par celle d’une danseuse. Le premier duo, qui réunissait la poète de Montréal Catrine Godin et la chorégraphe interprète de Québec Karine Ledoyen, nous a donné le spectacle Les Oracles : Percées. Celui-ci fut présenté en première mondiale le 14 octobre 2014 à la salle Multi de Méduse, dans le cadre du festival Québec en toutes lettres. Le second duo réunit l’auteure Martine Delvaux et la chorégraphe Manon Oligny qui, pour l’occasion, travaillent avec l’interprète Marilyn Daoust; toutes trois sont de Montréal. Le projet en cours de production s’intitule Prototype #1  et doit constituer le second volet du diptyque Les Oracles. À deux reprises jusqu’à maintenant, des versions de travail ont été présentées devant public, soit le 14 octobre 2014 et le 15 mai 2015. Des prochaines étapes de travail sont prévues durant l’automne 2015, ainsi qu’au début 2016 en prévision d’une présentation publique à Bruxelles quelque part dans le courant de l’année 2016.

Chœur(s) — machine à présences poétiques

Amorcé à la fin 2013, début 2014, le travail de production de cette installation interactive s’est poursuivi avec une résidence qui eut lieu en novembre 2014 chez le coproducteur Transcultures basé à Mons (Be). Cette résidence a servi à compléter le neuvième duo (le méta-duo) et à finaliser le rythme et la dramaturgie de l’œuvre. Système de diffusion à neuf surfaces écraniques et à treize canaux sonores, cette machine à présences poétiques est conçue pour être diffusée sous la forme d’une installation. Elle est constituée de neuf duos auteurs-artistes sonores, chacun des duos étant appuyé par un environnement visuel qui lui est propre : Annie Lafleur + Meriol Lehmann / Josée Marcotte + Miriane Rouillard / Marc-Antoine K. Phaneuf + Simon Elmaleh / Alexis Lussier + Mathieu Campagna / Hervé Bouchard + Stephan Ink / Jean-Marc Desgent + Gauthier Keyaerts / Sebastian Dicenaire + Martin Tétreault / Werner Moron + Érick d’Orion / Simon Dumas + Philippe Franck.

 

Tournée des duos Transatlantiques en Belgique + lancement du livre-cd

Du 20 au 23 novembre 2014, Les duos Transatlantiques se sont arrêtés dans les villes de Namur (20 nov.), Mons (21 nov.), Bruxelles (22 nov.) et Liège (23 nov.). Chaque arrêt fut l’occasion de promouvoir la réédition de la publication Les duos Transatlantiques, comprenant un cinquième texte supplémentaire signé par Simon Dumas ainsi qu’un CD reprenant les cinq pièces sonores composant le projet. Fruit d’une collaboration entre Rhizome et Transcultures, cette réédition fut tirée à 500 exemplaires, dont la moitié à être distribuée en Europe. Les duos Transatlantiques, ce sont de long-courriers échangés entre un auteur et un artiste audio. Une relation épistolaire interdisciplinaire entre le Québec et la Fédération Wallonie-Bruxelles, une création s’échafaudant au fil des échanges, toujours à distance, jusqu’à la rencontre live, sur scène. Trois des cinq duos ont participé à la tournée : Jean-Marc Desgent (Qc) + Gauthier Keyaerts (Be), Werner Moron (Be) + Érick d’Orion (Qc) + Simon Dumas (Qc) + Paradise Now (Be). Se sont ajoutés des artistes invités à l’une ou l’autre des soirées : Vincent Tholomé + Xavier Dubois, Éric Therer, Sebastian Dicenaire et Stephan Ink + Jonas Luyckx.

2015

Production du vinyle POÉSIE ORALITÉ MÉTAL MUSIQUE ÉCRIT

Une campagne de socio-financement, en vue de la production d’un disque (vinyle) du projet P.O.M.M.E., a été menée à terme, atteignant son objectif de 3 000 $. Sachant que les soirées n’ont encore laissé de traces que dans les mémoires, l’enjeu était donc d’immortaliser cet événement en pressant un disque vinyle l’archivant à vie. Étant donné la qualité toute relative des enregistrements live réalisés au moment des diffusions, le groupe Anonymus a gracieusement proposé de retourner en studio pour en maximiser la qualité. Les enregistrements se feront durant l’été 2015, la sortie du disque étant prévue à l’automne 2016.

Plus haut que les flammes : projet en coproduction avec Louise Dupré

Projet qui se construit à partir du recueil éponyme de Louise Dupré, soutenu par une conception musicale et sonore originale de Nicolas Jobin, Plus haut que les flammes se divise en quatre actes, structure qui sera reprise dans le spectacle. Une première version des deux premiers mouvements a été montée et présentée devant public, le 14 mai 2015, dans le cadre de l’événement Écritures.

Tenir salon : seconde saison avec trois soirées

Le bilan positif de la première saison nous a encouragé à en proposer une seconde. Cette fois-ci, en modifiant le format, préférant retourner à l’idée première de rencontres littéraires dans des salons privés. Une contribution obligatoire a été fixée à 15 $, la dernière soirée se transformant même en activité de financement avec l’offre d’un repas cinq services offert au Pied Bleu pour le montant de 100 $.Trois soirées composaient le programme de la saison 2 : le 3 février 2015, Simon & Julia ont tenu salon avec les auteurs Hervé Bouchard (Chicoutimi) et Hans-Jürgen Greif (Qc); le 13 mars 2015, ce fut au tour de Jacques & Claude de tenir salon avec les auteurs Neil Bissoondath et Mélissa Verreault de Québec; le 14 avril 2015, Thania & Louis ont tenu cuisine avec les auteurs David Desjardins et Jean-Jacques Pelletier.

Écritures à Québec : formes en développement et prise de risques

Mise en place de ce nouvel événement de diffusion bisannuel, élaboré en collaboration avec Transcultures dans une volonté commune de présenter des projets en cours de production, des formes inachevées au sens d’un ”work in progress”. Après une édition 0, présentée à Mons (Belgique) en novembre 2014 par Transcultures, la première édition québécoise s’est déployée les 14, 15 et 16 mai 2015 à Québec et Rimouski. Chaque journée s’articulait autour d’un thème distinct, soit Écritures Transatlantiques  (14 mai), Transcanadiennes  (15 mai) et TransRimouski  (16 mai). Au programme, trois projets en cours de création présentés au Cercle, une résidence avec sortie publique dans les studios de la Rotonde, deux classes de maître tenues à la Salle Gérard-Martin de la bibliothèque Gabrielle-Roy, ainsi qu’une soirée de performances poétiques mêlant auteurs et artistes de Québec, de Rouyn-Noranda, de Rimouski et de Wallonie-Bruxelles, soirée présentée à la Coop Paradis de Rimouski en collaboration avec L’Exil et Tour de bras.

Tournée d’Images invisibles en Europe

Images invisibles, ce sont quatre courts-métrages sans image, fruits de la collaboration entre un écrivain et un concepteur sonore. Quatre duos donc : David Leblanc + Marc Doucet, Daniel Canty + Mirianne Rouillard, Renée Gagnon + Antoine Caron, Simon Dumas + Mathieu Campagna. Suite aux démarches réalisées par notre agent au développement des marchés, Alexandre Archer, le Festival international 2 VISAGES DE LA MUSIQUE ÉLECTROACOUSTIQUE a invité Rhizome à présenter Images invisibles, mercredi le 20 mai 2015, à l’Espace Senghor de Bruxelles. À cette première proposition, se sont ajoutées les villes de : Namur, Maison de la poésie de Namur, le 21 mai 2015; Angoulême, Centre d’art intermedia Databaz, le 23 mai 2015, diffusion organisée par l’association Trame Ouest; Bordeaux, Théâtre Inox, le 26 mai 2015, en partenariat avec N’a qu’1 œil.

2016

Amorce de deux nouvelles productions : La vie littéraire et Le désert mauve

Rhizome poursuit les programmes de résidence lancés l’année précédente, puis trois de ses projets se voient diffusés à nouveau : Images invisibles, Chœur(s) et Amérique. Nouveautés majeures au programme : deux productions portant sur les œuvres La vie littéraire de Mathieu Arsenault et Le désert mauve de Nicole Brossard. Le Théâtre Blanc et la Maison de la littérature coproduisent la première tandis que l’équipe du Désert mauve en sera au début de son travail de réflexion et d’idéation. D’autre part, une version avec six musiciens du spectacle existant Plus haut que les flammes est produite et présentée en première à Québec en toutes lettres. Pour Les oracles, une résidence de création est réalisée à Bruxelles, réunissant tous les artistes belges et québécois du projet. Une nouvelle collaboration outremer est signée entre Rhizome et l’association nantaise Arkham sur Loire, avec qui un projet de médiation et création jeunesse Québec – Nantes est mis en œuvre dès le printemps. Rhizome réalise un premier projet dans les Antilles, avec Le vivant à Port-au-Prince.

2017

Une année marquée par un parcours dans la francophonie canadienne : Vocalités vivantes 

Cette année est grandement marquée par la participation de Rhizome au 150e anniversaire du Canada avec son parcours pancanadien entre poésie et documentaire : Vocalités vivantes. Ce sont six caravaniers — dont un cinéaste, documentariste du projet — qui vont à la rencontre des communautés francophones dans cinq provinces, avec en mains le poème Le vivant de Carl Lacharité. Pour mener à bien ce projet, le Centre de la francophonie des Amériques devient un partenaire clef de Rhizome. Auparavant, le vinyle P.O.M.M.E. sort des presses, donnant lieu à des prestations à Québec, Montréal et au VERSeFest d’Ottawa. La phase de création suit son cours pour Le désert mauve alors que Mathieu Arsenault monte sur les planches pour La vie littéraire, qui est un succès! Le réseautage avec la France aura généré une nouvelle collaboration, cette fois avec la Maison de la poésie de Nantes, qui reçoit en résidence les écrivains Nicolas Tardy (Fr) et Chantal Neveu (Qc). Sinon, l’artiste numérique nantais Mickaël Lafontaine accompagne Simon Dumas dans l’expérimentation numérique de Chœur(s) pour Castelet. Comme toujours, Rhizome veille à la diffusion de ses œuvres des dernières années; notons en 2017 les présentations d’Amérique et de Plus haut que les flammes.

2018

Une série de premières, avec notamment une résidence de création au MLab Creaform du Musée de la civilisation

Au cours du Mois de la francophonie 2018, le projet Vocalités vivantes culmine sur une performance documentaire, poétique et musicale présentée une fois à la chapelle du Musée de l’Amérique francophone. À celle-ci s’ajoute une série d’activités offertes au Musée de la civilisation, impliquant tous les poètes collaborateurs du projet, ainsi que le Mouvement Art Mobile. Encore au Musée de la civilisation, au nouvellement inauguré MLab Creaform, Rhizome et Arkham sur Loire réalisent ensuite la seconde phase du chapitre 2 des Contes des Estuaires, Les explorateurs. Lors de cette résidence — la toute première accueillie par le musée —, une maquette numérique interactive évoquant la Cité idéale sera réalisé par des artistes numériques et un artiste sonore des deux estuaires. L’automne en est un de premières : celle du Désert mauve au Théâtre Espace Go, dans le cadre du Festival international de littérature (FIL), et celle du documentaire Vocalités vivantes au Festival de cinéma de la ville de Québec (FCVQ). En 2018, le rayonnement de l’organisme s’opère autant en régions ici au Québec, mais également outre-Atlantique, avec notamment Plus haut que les flammes aux marchés de la poésie de Paris et de Namur.

2019

Lancement de journées de réflexion sur la circulation des arts littéraires au Québec et première percée au Maroc 

Les 19 et 20 février 2019 à la Maison de la littérature de Québec, Rhizome et ses deux partenaires, le Regroupement du conte au Québec et la Maison de la littérature, organisent deux Journées de réflexion sur la circulation des arts littéraires au Québec. Une première pour laquelle une suite sera engagée par Rhizome en 2020. De janvier à juin 2019, chaque mercredi à CKRL, Rhizome anime le premier segment « édition Rhizome » de la quotidienne Premières loges. En mars, l’écrivaine et plasticienne française membre de l’Oulipo Clémentine Mélois est reçue en résidence avec Marc Antoine K. Phaneuf pour un échanges croisé avec la Maison de la poésie de Nantes. En ligne, durant le Mois de la poésie, Rhizome et cinq auteurs activent La machine à répliques sur Facebook. À l’étranger, Plus haut que les flammes est présenté à Madrid puis à Casablanca, au Festival international d’art vidéo. Une première percée au Maroc pour Rhizome! L’installation Chœur(s) est exposée à la Bibliotheca Wittockiana (Bruxelles), sur invitation de Lettres en voix à l’occasion de la Journée internationale de la lumière UNESCO. Quant aux diffusions locales, Plus haut que les flammes est présenté au Théâtre Côté-Cour par l’Association professionnelle des écrivains de la Sagamie (APES). Le Mois Multi et les Correspondances sortent d’Eastman présentent Le désert mauve. Le documentaire Vocalités vivantes est diffusé pour la première fois à Montréal au Festival international du film sur l’art (FIFA), en compétition officielle, puis arrive en mai au Mois du documentaire du Clap à Québec et Loretteville.