Nos sociétés souffrent d’un excès de présentéisme, et d’irréalisme technique. À chaque fois que j’entends évoquer, d’un même souffle, la « révolution numérique » et la promesse d’un avenir, d’un « renouvellement», j’ai l’impression d’une amnésie planifiée. Comme si l’avenir ne restait pas, irrémédiablement, à inventer. Les engins du fantasme numérique sont des machines d’oubli rêvé.